Un vent d’inquiétude souffle sur les épargnants français. À peine désigné Premier ministre, Sébastien Lecornu choisit de frapper fort avec un plan fiscal qui pourrait chambouler des millions de foyers. L’assurance-vie, placement préféré des Français, se retrouve dans le viseur. Et ce n’est pas une mince affaire.
Un coup de massue fiscal en préparation
Le projet du gouvernement repose sur une hausse du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU). Ce prélèvement touche les revenus du capital, comme ceux générés par les assurances-vie ou les livrets bancaires. Actuellement, il s’élève à 30 %. Mais cette barre pourrait bientôt grimper, sans que le nouveau taux ne soit encore précisé.
L’objectif ? Augmenter les recettes de l’État, sans toucher à la TVA ni à l’impôt sur le revenu. Une stratégie calculée, mais qui suppose une contribution directe des épargnants. Car en ciblant les produits d’épargne, le gouvernement s’attaque à une base large :
- 1 900 milliards d’euros d’encours pour l’assurance-vie
- Plus de 80 % des ménages possédant un livret réglementé
Autant dire que chaque hausse, même minime, aura un impact très concret sur le pouvoir d’achat.
Des retraités en première ligne
Pour beaucoup de Français – et notamment les retraités – l’assurance-vie n’est pas un luxe, mais une source de revenus complémentaires essentielle. Avec l’inflation qui rogne les pensions et les hausses de prix qui s’enchaînent, chaque euro d’intérêt compte.
Alors la possibilité d’une fiscalité plus lourde sur les placements fait peur. Une baisse du rendement net, aussi modeste soit-elle, pourrait affaiblir encore plus les budgets déjà serrés. Et accroître la fracture sociale entre ceux qui peuvent adapter leurs placements… et ceux qui n’ont pas d’alternative.
Une réforme aux effets secondaires difficiles à prévoir
Au-delà de la simple question de rendement, ce plan pourrait créer un climat de méfiance. L’assurance-vie avait un statut particulier dans le cœur des épargnants : placement sûr, fiscalement avantageux, et stable dans le temps. Mais si le cap change, c’est toute la stratégie patrimoniale des familles qui pourrait vaciller.
Certains économistes avertissent déjà : en cas de durcissement fiscal, les capitaux pourraient fuir vers l’étranger. Des pays proches comme la Belgique ou le Luxembourg offrent des fiscalités plus douces… et beaucoup d’épargnants bien informés pourraient y voir une solution.
Des taxes aussi pour les voyageurs
Et ce n’est pas fini. La réforme fiscale de Sébastien Lecornu ne s’arrête pas à l’épargne. Le gouvernement veut aussi augmenter les taxes sur les billets d’avion, dans un objectif de transition écologique.
L’idée ? Décourager les trajets à fort impact carbone et financer des infrastructures plus vertes avec l’argent récolté. Mais là encore, le revers existe. Ces hausses toucheront directement les personnes qui prennent l’avion, que ce soit pour les vacances ou le travail.
Pour certains foyers, cela fera un coût de plus à absorber. Et la combinaison : moins de rendement sur l’épargne + hausse des coûts du transport… inquiète sérieusement les ménages à revenus moyens.
Comment réagissent les épargnants ?
Face à ces menaces fiscales, les Français cherchent déjà des solutions. De plus en plus se tournent vers des valeurs refuges, comme :
- L’or
- L’argent métal
- Les actifs tangibles jugés résistants aux bouleversements politiques ou fiscaux
Cette tendance montre une chose : pour beaucoup, il ne s’agit plus seulement de faire fructifier leur argent. Il faut surtout le protéger. Trouver des placements qui résistent, même en cas d’instabilité fiscale ou économique.
Quels choix pour demain ?
Avec ce virage annoncé, la réponse du gouvernement est limpide : les épargnants vont devoir participer davantage à l’effort collectif. Une équation douloureuse, surtout si elle n’est pas compensée par des mesures orientées vers les classes moyennes.
Alors, que faire pour préparer l’avenir ?
- Diversifier ses placements pour ne plus dépendre d’un seul produit
- Se renseigner sur les impacts fiscaux des nouvelles lois
- Consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour anticiper les évolutions législatives
Les prochains mois seront décisifs. Le plan Lecornu va-t-il être précisé ? Sera-t-il atténué ? Ou mis en œuvre dans toute sa rigueur ? Une chose est sûre : la stabilité fiscale tant recherchée par les épargnants est aujourd’hui remise en cause.
Et ce climat d’incertitude ne manquera pas de laisser des traces dans les choix financiers de chaque foyer…




